Du violon à la médecine
Je m’appelle Lauriane Bélisle et j'ai été étudiante en violon avec Marie-Anne Rozankovic pendant 8 ans. Dans les dernières années, j’ai eu la chance de participer à plusieurs concerts du Conservatoire de musique de la Montérégie (CMM), notamment avec l’orchestre symphonique. J’ai également enseigné le violon pendant une année au Conservatoire. Je suis présentement étudiante au doctorat de 1er cycle en médecine à l’Université de Montréal.
Mon parcours musical
Bien que mes parents ne soient pas musiciens, il était très important pour eux que j’apprenne à jouer d’un instrument de musique. Mon premier instrument a été le piano; j’ai débuté à l’âge de 4 ans dans une école de musique à Laval et mon intérêt pour la musique a rapidement été grandissant. À l’âge de 7 ans, mes parents m’ont ainsi proposé de changer d’école pour prendre part à un programme musical de violon qui était offert dans un autre établissement primaire de Laval. Étant curieuse et ayant une soif d’apprendre, j’ai pris part aux auditions et j’ai commencé l’apprentissage du violon en 3e année. Pendant quatre ans, j’ai consacré la moitié de mes journées d’école à l’apprentissage de cet instrument, en plus de faire du solfège, de la théorie, de la dalcroze (apprentissage de la rythmique par le mouvement), de la chorale ainsi que de l’orchestre à cordes. Je garde de très bons souvenirs de cette période; on entendait toujours de la musique quand on circulait dans les corridors du pavillon de musique, ce que je trouvais magique, et je pouvais consacrer de deux à trois heures par jour à ce qui était auparavant un passe-temps, mais qui est rapidement devenu une passion.
Je me suis rapidement rendu compte que je préférais le violon au piano; j’ai continué les deux en parallèle pendant trois ans, mais quand il est venu le temps pour moi d’aller à l’école secondaire, je savais que je voulais me concentrer sur le violon et consacrer autant de temps à l’apprentissage de cet instrument, sinon plus. La dernière année où j’ai suivi des cours de piano, j’ai fait les examens de fin d’année de l’École de musique Vincent-d’Indy (EMVI) et c’est grâce à cela que j’ai découvert leur programme Musique-études secondaire. J’ai ainsi fait les auditions en violon et j’ai poursuivi l’apprentissage de cet instrument avec Marie-Anne Rozankovic. À partir de ce moment, c’est comme si un tout autre monde s’était ouvert à moi. En effet, grâce au programme et à ma professeure de violon, une panoplie d’opportunités se sont présentées à moi et elles m’ont fait vivre des expériences qui m’ont permis de me développer non seulement en tant que musicienne, mais également en tant que personne. J’ai notamment été initiée à la composition et à la musique de chambre, ce qui m’a permis de participer à divers concours et aussi de développer différents aspects de mon jeu. Ce qui a été le plus marquant pour moi a toutefois été mon début dans l’Orchestre symphonique du Conservatoire de la Montérégie (OSCM) en résidence à l’EMVI en 2e secondaire. C’était ma première expérience d’orchestre symphonique et mes plus beaux concerts au secondaire sont assurément ceux avec l’OSCM. J’ai pu apprendre de différents chefs d’orchestre, jouer du répertoire d’envergure et faire des concerts dans différentes salles de Montréal, notamment à la Place des Arts. Grâce à Marie-Anne Rozankovic, j’ai eu l’occasion de participer très tôt aux concerts du Festival Classica à Saint-Lambert; j’ai pu côtoyer et jouer avec des musiciens expérimentés, talentueux et renommés, notamment avec l’OSCM et l’Orchestre de chambre de la Montérégie. Ces expériences ont été plus que formatrices et m’ont rendue désireuse de continuellement repousser mes limites à l’instrument.
Musique au collégial
Rendue au collégial, j’ai effectué un double DEC en sciences de la nature et en violon à l’École de musique Vincent-d’Indy, toujours avec Marie-Anne Rozankovic. J’ai pu continuer de m’améliorer à mon instrument, tout en devenant une meilleure musicienne d’orchestre et de musique de chambre. J’ai continué de prendre part à des concerts au Festival Classica, à jouer avec l’OSCM, à accompagner en quatuor à cordes des élèves du CMM et j’ai même pu y enseigner le violon pendant un an. À ma deuxième année au collégial, j’ai commencé à jouer de l’alto en quatuor à cordes et après avoir été six ans dans la section des premiers violons de l’OSCM à l’EMVI, j’ai intégré la section des altos à ma dernière année. Somme toute, mes huit ans à l’École de musique Vincent-d’Indy à étudier avec Marie-Anne Rozankovic m’ont permis de vivre des expériences toutes plus enrichissantes les unes que les autres, de développer ma polyvalence à l’instrument et de développer des qualités essentielles pour être musicienne. Mes plus beaux souvenirs sont assurément les divers concerts Classica Rock, le 12e concert contre le Cancer à la Maison symphonique et les Requiems de Duruflé et de Fauré au Festival Classica.
Malgré que je sois maintenant étudiante en médecine, la musique a occupé une place trop importante dans ma vie et dans mes études pour que je n’en fasse plus. Je continue ainsi de jouer avec l’Orchestre symphonique des jeunes de Montréal (OSJM) et de prendre part à des concerts du Festival Classica. Je m’assure ainsi de garder un équilibre entre mes différents intérêts et passions!
Ce que ma formation musicale m’a apporté
Bien que j’aie fait de nombreux apprentissages liés à mon instrument, ceux qui me semblent beaucoup plus significatifs sont ceux qui ont forgé ma personnalité. En effet, l’apprentissage d’un instrument nécessite une rigueur de travail, de la persévérance et un souci des détails ; ce sont trois aspects qui ont été utiles tout au long mon parcours scolaire et qui le sont d’autant plus dans mon domaine d’étude actuel. Partager mon temps entre la musique et l’école m’a permis de développer un sens de l’organisation qui me permet de continuer à consacrer du temps à tous mes intérêts. Mon côté créatif que j’ai développé avec la musique me fait aborder les défis et la résolution de problèmes sous un tout autre angle, en sortant du cadre et en envisageant toutes les possibilités possibles, ce qui est fort utile dans mes études et qui le sera aussi dans ma future profession. Je considère ainsi que mon parcours musical m’a fourni une ouverture d’esprit et un côté à la fois cartésien et créatif qui me sont utiles dans toutes les sphères de ma vie.
Quel conseil donnerais-tu à des jeunes qui étudient la musique en parascolaire ou en musique-études?
Nous n’avons pas toujours conscience dans le moment présent de ce que la musique nous procure. On rencontre des défis et des embuches et la motivation peut parfois s’effriter. Il suffit de se rappeler des raisons pour lesquelles on joue d’un instrument, pas pour les autres, mais bien pour soi-même, d’où l’importance de faire de la musique dans un contexte qui nous stimule. Il y en a pour tous les goûts; il faut seulement trouver la formule qui nous convient!